Des étincelles
Oldies but goldies
1974 : un ovni tombe sur les ondes radio française de cette année là. Un truc improbable qui ne ressemble en rien à toute la soupe que l’on entend jusqu’alors : cette ville n’est pas assez grande pour nous deux, « this town ain’t big enough for the both of us », l’œuvre de deux frères, Ron le look hitlérien et Russell le bellâtre au regard ravageur, l’antithèse l’un de l’autre et pourtant si complémentaires. Le nom du groupe, Sparks. Ce titre va leur assurer une renommée et carrière mondiale, l’album « Kimono my house » (quel titre !) va cartonner dans les charts. Suivront deux albums, « Propaganda » et « Indiscreet », moins racoleurs que le précédent, mais tout aussi intéressants. On se situe dans une vague Roxy music, dandysme, luxe et luxure, jamais mièvre et toujours raffinée.
Ils vont par la suite connaître à nouveau un succès d’ampleur dans les années 80 et le titre « slow qui tue », « when i’m with you » qui en a vu s’enlacer plus d’un, sur l’album « terminal jive » et partir avec deux albums sur une pente disco (Georgio Moroder étant leur producteur). En 88 les deux frères participeront au single « singing in the shower » des Rita Mitsouko.
Le rock a connu beaucoup de frères célèbres ; je pourrais citer les Allman Brothers, les Beach boys, les Bee Gees, plus récemment les frères Gallagher, mais les frères Maël, contrairement à ceux cités précédemment n’auront jamais arrêté. Leur dernier opus s’intitule « the seduction of Ingmar Bergman ».